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Les Harkis
En 1957, Pierre Hentic organise avec succès les forces de la Harka des Beni Boudouane et sera adoré des populations. Mais en 1959, devant le manque de moyens et d'encadrement militaires accordés, il renonce à y être de nouveau affecté. |
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1957
Expérience faite, j’ai acquis la conviction que le Bachaga Boualem et sa harka représentent, en puissance, une des meilleures cartes que nous puissions avoir pour garder l’Algérie. La meilleure preuve en est fournie par l’agressivité accrue des HLL au cours des dernières semaines contre ce douar. La défection de ces éléments ne pourra venir que de nos faiblesses et de nos abandons. [...] Nous sommes engagés militairement et moralement avec ces populations, nous leur devons tout notre soutien. [...]
Pourtant nous n’avons pratiquement rien fait pour soutenir et développer ce mouvement. Faute d’y prendre garde, la lassitude et le découragement peuvent s’emparer des Harkis. La guérilla ne vit que dans le mouvement.
1959
Deux années se sont écoulées maintenant depuis la rédaction de ces rapports. Pas une compagnie légère digne de ce nom n’a été créée. Le douar Beni Boudouane perd de plus en plus confiance, notre prestige disparaît un peu plus chaque jour. [...]
J’ai fait en 1957 le maximum pour le Goum Boualem malgré le peu de moyens accordés. Les résultats acquis le furent au prix d’efforts et de risques qui méritaient au moins qu’on en tire un enseignement.
N’ayant aucune envie de faire carrière dans les entreprises de fourniture d’armes et de munitions aux rebelles et considérant que ma seule présence dans l’affaire Boualem n’en changera pas l’issue si les moyens nécessaires ne sont pas fournis, je demande à ne pas être affecté au sous-quartier des Beni Boudouane.
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 | Partisans, page 171 |
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